[French] - Best of poésie : 5 poètes classiques


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Release Date
January 2017
Duration
1 hour 25 minutes
Summary
Gérard Labrunie dit Gérard de Nerval, est né le 22 mai 1808, à Paris. Il décida d'y terminer volontairement ses jours et on le retrouva pendu, rue de la Vieille Lanterne, à l'aube du 26 janvier 1855. L'existence entière de Nerval fut dominée par l'obsession d'une autre vie dont seuls les rêves nous rendent compte. Aurélia est l'adorable créature surgie de ce monde invisible. Comme il l'a dit à Alexandre Dumas, Nerval était doué de la faculté de s'identifier à des personnages réels ou légendaires. Et les souvenirs qu'il nous raconte, nous ne saurons jamais s'ils ont été vécus ou inventés ; mystère profitable à la poésie. Ces Petits Châteaux de Bohême, pourtant, que Nerval habita, furent bien réels : il y passa le temps d'une jeunesse éprise de fantaisie et d'espoirs incertains. « Veuf, ténébreux, inconsolé », il se décrit ainsi à nous dans son poème El Desdichado. C'est qu'il ne connaissait d'amour, de lumière et de joie que dans cet Au-Delà où vivent les Cydalises. Tous les êtres et les objets de l'existence demeuraient, en revanche, marqués de ce Point noir qui les dérobaient à son plaisir. Pour Nerval, heureusement, le temps parfois s'abolissait et il pouvait devenir contemporain de belles époques passées qu'il n'avait point connues (Fantaisie). Et la mort lui fut douce qui lui apparaissait sous le visage d'Artémis. Cet esprit ésotérique qui cherchait inlassablement au plus obscur de la vie la part d'éternité, ne quitta pourtant pas ce monde en triomphateur. « Pourquoi suis-je venu ? » s'exclame-t-il dans son Epitaphe. Il est venu parmi nous pour nous faire don des plus charmants fantômes et de parfums jamais sentis ; pour nous rendre les choses plus intimes (« Tout est sensible. » s'écrie-t-il dans les Vers Dorés) ; pour donner à l'énigme qui nous angoisse le visage d'une joconde dansant dans la brume et pour éclairer notre passage ici-bas aux feux d'une musicale alchimie. PS. Enregistrement original. Liste des poèmes : Les filles du feu ; Le rêve est une seconde vie... ; Petits châteaux de Bohême ; El Desdichado ; Les Cydalises ; Le Point Noir ; Chœur des Gnomes ; Artémis ; Fantaisie ; Epitaphe ; Vers Dorés. Né en 1432 et mort à une date incertaine, après 1463, François Villon est le poète du Moyen Age finissant. Tout en continuant à se servir des formes poétiques traditionnelles, il inaugure une novuelle attitude en poésie, inspirée à la fois par un esprit populaire et par le malheur et l'ironie d'une conscience individuelle. Dans le Lais et le Testament, Villon nous fait ainsi une confidence intime et réaliste ; il nous parle de lui et chante sa propre destinée, comme aucun poète ne l'avait encore fait ; il donne aux gens du menu peuple le prestige des héros d'une Chanson de Geste. Et la grand ville, sous sa plume, devient un Olympe, où les muses sont des filles de rue (Ballade des Dames de Paris). Mais ce poète est aussi un rêveur, qui agrémente des méditations sur la mort du souvenir de ces Dames du Temps Jadis, mi-réelles, mi-légendraires, qui sont la Nostalgie même. Quand cette agréable musique s'interrompt, Villon nous parle alors de la Mort sur ce mode tragique et familier, dont seul il a eu le secret et ce sont les plaintes infiniment bouleversantes de la Ballade des pendus, de ces pendus que nous sommes tous au gibet du temps. Villon, poète blanc et noir, a ainsi tissé de sarcasme, de désespoir et de tendresse, une tapisserie inimitable, où le Peuple devient une vivante mythologie. Mais, Villon c'est aussi une voix secrète et solitaire, qui chante son propre malheur, une voix moderne dont le prestige est celui de l'éternelle poésie. PS. Enregistrement original. Liste des poèmes : Le Lais (strophes 1 à 6) ; Ballade des Dames du temps jadis ; Ballade des pendus (Epitaphe Villon), Ballade des Femmes de Paris ; Mort, j'appelle de ta rigueur ; Le Testament (strophes 1 à 4 et 22 à 30). Au luth : Mildred Clary. Charles Baudelaire est né le 9 avril 1821 à Paris ; il y mourut le 31 août 1867, emporté par une atroce maladie, avant même d'atteindre à sa cinquantième année. Mais à ce corps misérable survécut un génie qui continue d'illuminer la poésie d'une sombre lumière. Avec Baudelaire finit le romantisme, et ce « frisson nouveau » qu'il apporta avec lui et dont Victor Hugo le félicitait, inaugure la poésie moderne. C'est une théorie poétique aussi vivace que purent l'être celles de la Pléïade et du Classicisme français qui se dégage, comme un parfum spirituel, de ces Fleurs du Mal publiées en volume, pour la première fois le 25 juin 1857. Le principe de l'analogie doit gouerner les images du poète ; celui-ci doit céder aux plus obscures sollicitations de son être ; il n'a point à connaître de la morale telle que le commun des mortels y sacrifie ; il doit dépasser le conflit du Bien et du Mal. C'est cette « double postulation vers Dieu et vers Satan », comme il l'a nommée lui-même, qui constitue l'ambiguïté originale et féconde de Baudelaire. Ainsi ses poèmes nous dévoilent une conscience terrifiée par le Temps qui la mutile et l'entraîne vers la mort (L'ennemi) ou bien est la proie d'une imagination titanesque et grimaçante (La géante) ; mais parfois aussi il s'abandonne à une ardente extase amoureuse (Les bijoux, La chevelure). Il rêve de pays inaccessibles où la vie serait enfin ce qu'il est interdit ici-bas qu'elle soit (L'invitation au voyage, Le beau navire). Alors l'amour quitte son masque de hideur et se fait un profond désir, presque religieux, de communion (La mort des amants). Qu'importe, à cet instant, l'être aimé, puisque le poète donne à la beauté d'une femme le visage même de son plus secret désir (L'amour du mensonge). Ainsi la femme n'aura été, pour Baudelaire, qu'un bel alibi à ses rêves - et aux nôtres. La poésie de Baudelaire, si riche en significations, déjà si efficace par les visions qu'elle recèle, est aussi un chef-d'œuvre formel. Il y a en elle un soin du langage, une concision, une science du vers qui font de son auteur un grand classique. Incantatoire, mélodique, parcourue d'élans contenus, perpétuellement soucieuse du mot propre à détenir la plus grande charge de poésie, elle est le langage exemplaire de la poésie française. PS. Enregistrement original. Paul Valéry est né à Sète le 30 octobre 1871 ; il est mort à Parit le 19 juillet 1945. Essayiste et poète, il est aussi exceptionnel ici que là. C'est un écrivain qui méprise les prestiges faciles de la Littérature : l'inconscience bavarde et la satisfaction de parler de soi. Poète, Valéry l'est comme rarement on le fut : froidement. Un poème est pour lui une savante machine verballe plutôt destinée à provoquer une émotion qu'à exposer celle de l'auteur. Ainsi sa poésie n'est-elle jamais une poésie de circonstance, ni une poésie inspirée. C'ests une « poésie pure » qui a pour thème principal l'événement spirituel dont elle se nourrit en même temps qu'elle le provoque. Par sa forme, Valéry se rattache à la grande tradition poétique française, sans jamais choir dans le conformisme. Au contraire. On l'accusa, dans le temps, d'hermétisme. C'est que sans doute on ne comprenait pas que la poésie était pour lui intraduisible en d'autres termes que ceux qu'il avait patiemment choisis pour l'exprimer. Dans ses petits poèmes (Chanson à part, Eté, Le vin perdu) comme dans de plus amples chefs-d'œuvre (Narcisse, Le cimetière marin), Valéry ne cesse d'aspirer à une perfection qui n'est pas que formelle, mais concerne l'ensemble des facultés que possède l'esprit de se comprendre et de s'aimer. PS. Enregistrement original. Paul Verlaine est né à Metz, le 30 mars 1844. Il mourut à Paris le 8 janvier 1895 après avoir, dans les dernières années de sa vie, erré d'un hôpital à l'autre, en proie aux misères de l'alcool. L'Académie, de son vivant, lui avait refusé une immortalité que ce poète maudit eut bientôt conquise, une fois disparu. Paul verlaine nous a laissé quelques-uns des poèmes les plus fameux de la littérature française : Le Colloque sentimental, Il pleure dans mon cœur, Chanson d'automne, Le ciel est par-dessus le toit. Ils témoignent d'une sensibilité impondérable que, jusqu'à lui, on ne pensait pas que le langage eut pouvoir d'exprimer. Tout n'est ici que doux froissement de voyelles, rythmes à peine perceptibles, chagrin qu'un seul soupir résume. Toute éloquence et toute littérature ont bien disparu de ces vers, comme leur auteur le voulait. Mais Verlaine n'est pas qu'un musicien du verbe. Il sait nous raconter de petits événements intimes, surgis du souvenir (Never more), ou bien nous décrire, eaprès ce qui fut, ce qui n'est pas encore et ne sera sans doute jamais : un amour impossible en son exigence (Mon rêve familier) ; ou bien encore des paysages couleur d'âme, infiniment solitaires (Promenade sentimentale, Clair de lune, Dans l'interminable ennui). Verlaine sait aussi élever le ton, atteindre à une triste imprécation contre lui-même (Les Faux beaux jours). C'est aussi un tendre moraliste, un saint François sentimental (Ecoutez la chanson bien douce, Les chères mains). Et au comble du chagrin, un rien fait que le poète ne désespère (L'espoir luit). Mais faut-il s'en tenir, en ce qui le concerne, à l'image du Pauvre Lélian, ou à celle du faune grognon et pathétique qu'il devient en vieillissant ? Verlaine, le poète maudit, fut aussi un grand écrivain. Il occupe dans la littérature universelle une place qu'on n'a peut-être pas su encore lui reconnaître. « Je n'aurai pas fait de théorie », a-t-il dit. Il a fait mieux que cela : il a extrait du pauvre langage quotidien des lumières, des harmonies, des constructions inattendues et subtiles, dont notre langue, à jamais, lui est redevable - autant que notre cœur est gros des peines qu'il chante. PS. Enregistrement original. Liste des poèmes : Never more ; Mon rêve familier ; Promenade sentimentale ; Chanson d'automne ; Clair de lune ; Colloque sentimental ; Il pleure dans mon cœur ; Dans l'interminable ennui ; Les faux beaux jours ; Ecoutez la chanson bien douce ; Les chères mains ; L'espoir luit ; Je suis venu, calme orphelin ; Le ciel est, par-dessus le toit.
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